mercredi 30 juin 2010

La Californie, bien arrosée, mais toujours à sec

Après trois années de sécheresse l’hiver humide qu’a connu la Californie a été une agréable surprise. Pourtant, la plupart des Californiens seront surpris d'apprendre que, malgré les fortes pluies et chutes de neige, l’état n'est pas encore en mesure de satisfaire tous les besoins en eau.
Comment est-ce possible?
La croissance de la population, la protection de l'environnement sont quelques-uns des facteurs qui ont donné lieu à une forte augmentation des besoins en eau, dépassant les stocks disponibles. Et malgré l'hiver, l'État continue de souffrir des effets des trois années de sécheresse.
De nombreuses réserves, comme le bassin de Klamath et le lac Tahoe ont encore un niveau très bas.
Cette pénurie persistante d'eau a de graves conséquences sur l'économie, l'environnement et la qualité de vie. C'est pourquoi les gouvernements étatiques et locaux se sont regroupés dans un programme visant à encourager les Californiens à faire entrer dans leur mode de vie un reflexe de conservation de l'eau. Le programme ‘Sauvons notre eau’ vise à sensibiliser, éduquer et à motiver les ménages à réduire leur consommation d'eau. Autrement dit, la conservation de l'eau doit devenir, pour les consommateurs, une habitude, tout comme le sont les économies d'énergie et le recyclage.
Source : SFGate

Gestion de l'eau en Tunisie


La Tunisie reçoit en moyenne un volume d’eau de 36 Milliards de m3 de précipitations annuelles alors que le potentiel en eau est de 4,570 Milliards de m3 : 2,700 Milliards de m3/an représentent les eaux de ruissellement et 1,870 Milliards de m3/an vont alimenter tous les ans les nappes qui constituent les ressources renouvelables en eaux souterraines. La confrontation entre les ressources et les besoins, qui croissent d’une année à l’autre, fait apparaître un déficit. Pour combler ce déficit, une stratégie s'articulant sur la recherche de ressources non conventionnelles et l'économie de l'eau a été adoptée. Cette stratégie comporte essentiellement la réutilisation des eaux usées et traitées, la réutilisation des eaux de drainage, le développement des techniques d'économie d'eau (eau potable et irrigation) et le transfert de l'eau.

La Tunisie demeure un pays aride à semi-aride sur les ¾ de son territoire. Elle se caractérise par la rareté de ses ressources en eau et par une variabilité accentuée du climat dans l’espace et dans le temps. L’eau est un facteur essentiel pour le développement du secteur agricole, industriel et touristique et vital pour l’alimentation en eau potable. Le maintien de la croissance économique reste tributaire du facteur eau qui est cependant un facteur limitant et limité.

Le régime des pluies en Tunisie est le régime méditerranéen, mais il est loin de présenter un caractère uniforme. La Tunisie comme toute l’Afrique du nord est placée sur une zone de discontinuité climatologique sur laquelle des faibles causes peuvent produire des effets excentriques très importants par rapport aux normes (exemples des pluies de Septembre-Octobre de 1969, de Mars 1973 et de Janvier 1990). La Tunisie reçoit en moyenne un volume d’eau de 36 Milliards de m3 de précipitations annuelles (avec une moyenne de 230 mm/an). A cette mauvaise répartition spatiale de la pluviométrie vient s’ajouter une répartition temporelle très irrégulière .

Le potentiel des ressources en eau en Tunisie a subi une évolution considérable depuis les années 70 Les ressources en eau mobilisable sont passées de 2,6 Milliards de m3 en 1990 (soit 57% des ressources) à 3,6 Milliards de m3 en 1999 (soit 79% des ressources), 3,85 Milliards de m3 en 2001 (soit 84% des ressources) et 4,1 Milliards de m3 en 2004 (soit 90% des ressources). Plusieurs nouvelles infrastructures hydrauliques ont vu le jour au cours de la dernière décennie : 11 grands barrages, 50 barrages ou lacs collinaires… autant d'infrastructures devant couvrir des besoins croissants.

Pour un climat méditerranéen (type pays du nord de la Méditerranée), les besoins par habitant se répartissent comme suit :
• besoins domestiques : 30 m3/an
• besoins industriels : 20 m3/an
• besoins agricoles : 400 m3/an
Total 450 m3/an

Actuellement la population de la Tunisie est de 10 Millions d'habitants. Deux scénarii quant à l’évolution des besoins en eau par habitant sont envisageables :

a) Scénario 1 : Un niveau de vie d'un européen actuel (besoin de 510 m3/an/habitant pour une agriculture de pays tempéré)
Besoin de 10 Millions d'habitants*510m3/an/habitant : 5,1 Milliards de m3
Ressources : 4,570 Milliards de m3
Déficit : 0,53 Milliards de m3

b) Scénario 2 : Un niveau de vie d'un européen actuel (besoin de 1200 m3/an/habitant pour une agriculture intensive et en tenant compte de l'aridité)
Besoin de 10 Millions d'habitants*510m3/an/habitant : 12 Milliards de m3
Ressources : 4,570 Milliards de m3
Déficit : 7,43 Milliards de m3

En ce qui concerne la Tunisie, la réalité se situe dans un scénario intermédiaire. Donc, d'un déficit qui peut être important. C'est pour cette raison qu' a été adoptée une stratégie qui s'articulera sur la recherche de ressources non conventionnelles et l'économie de l'eau.

Le développement de l'urbanisation, du tourisme et de l'industrie ont poussé les autorités tunisiennes à entreprendre les mesures adéquates afin de protéger les sites de rejet des eaux usées d'une pollution certaine à plus ou moins longue échéance. La création des stations d'épuration autour des principales concentrations urbaines et touristiques est devenue impérative comme mesure de prévention et de réduction du risque. Avec la réalisation des stations d'épuration dans les diverses régions du pays, le volume des eaux épurées rejetées devient de plus en plus important. Ces eaux constituent actuellement des ressources non négligeables pour la création des périmètres irrigués. Les rejets des eaux usées des stations d'épuration dépassent 170 Millions de m3/an en 2006. Cette eau de "seconde main" est toujours disponible indépendamment des saisons. Le recyclage de ces importantes quantités d'eau en agriculture (culture fourragère et certaines cultures fruitières) est une solution judicieuse. La réutilisation de ces eaux traitées débouchera sur deux profits capitaux pour l'agriculture (en tenant profit des éléments fertilisants que l'eau usée peut apporter à la plante) et pour l'environnement (en éliminant une eau traitée présumée encore dangereuse pour certains milieux récepteurs).

Les eaux de drainage constituent une ressource non négligeable. Les superficies irriguées sont estimées à 345000 ha qui représentent 7% de la superficie agricole utile, tout en mobilisant presque 1500 Millions de m3/an d'eau d'irrigation. Approximativement, nous pourrons récupérer de ces eaux d'irrigation 150 Millions de m3/an qui pourront être surveillés (sur le plan qualité) et réutilisés.

L'économie de l'eau demeure une composante principale de la gestion des ressources en eau. L'ensemble des pertes entre la production de la ressource et son utilisation est estimé à 25% en 1998. Si on ajoute les différents gaspillages afférents à une mauvaise ou sous-utilisation de la ressource, on peut estimer à 35% du volume global de la ressource, les quantités d'eau qui sont actuellement perdues. Plusieurs tentatives d'économie d'eau ont été utilisées en Tunisie.

Pour le secteur agricole :
• la modernisation des conduites d'adduction et des réseaux d'irrigation,
• l'amélioration de la gestion de l'eau à la parcelle: techniques d'irrigation, par exemple l'utilisation de l'irrigation au goutte à goutte; actuellement l'Etat finance entre 40 à 60 % du prix du matériel utilisé pour l'irrigation dans le but d'une économie de l'eau,
• l'introduction des techniques nouvelles de contrôle de l'irrigation (irrigation déclenchée par mesure automatique du stock d'eau dans le sol, ferti-irrigation permettant de valoriser au mieux les intrants, contrôle de fertilisants dans le sol,…),
• l'encouragement des associations d'agriculteurs ayant pour tâche le partage et la gestion de l'eau.

Pour l'eau potable :
• la modernisation des conduites d'adduction et des réseaux de distribution d'eau ainsi que l'instauration des systèmes de détection et de contrôle de fuites. Par rapport aux volumes d'eau distribués, le pourcentage des volumes d'eau perdus est passé de 30% en 1990 à 17% en 2008, malgré l'augmentation des volumes d'eau distribués qui sont passés de 180 Millions de m3 en 1987 à 365 Millions de m3 en 2008.
• L'amélioration des caractéristiques des accessoires sanitaires (robinetterie, chasses d'eau)
• la sensibilisation des utilisateurs en commençant par les gros consommateurs (hôteliers, administration, usines,…)
• la révision de la tarification des eaux : taux progressifs en fonction du volume consommé. Uneét ude faite par la Société Nationale de Distribution de l'Eau a permis de constater qu'entre 1984 et 1994, une bonne partie des gros consommateurs (> 150 m3/trimestre) a été répartie en moyens et faibles consommateurs (<70m3/trimestre).


La Tunisie se trouve enfin confrontée au problème de non coïncidence des secteurs de consommation de l'eau avec sa production. Le développement agricole est soutenu dans les diverses régions du pays et une concentration urbaine est accélérée dans les zones côtières. Le transfert de l'eau est destiné à corriger les écarts de distribution spatiale et à réduire les inadéquations ressources/besoin en accordant la priorité à la satisfaction en eau potable et au rendement maximum du m3 d'eau. Pour permettre une gestion souple de l'ensemble des ouvrages, deux grands axes ont guidé leur conception : possibilité d'interconnexion entre les barrages (situés dans un même bassin versant) et possibilité du transfert d'un bassin versant à un autre. Cette conception a permis d'optimiser la gestion en évitant le plus possible les déversées de barrages rejetés vers la mer et de stocker ainsi le maximum d'eau, et en améliorant la qualité d'eau utilisée par la possibilité de mélange entre les apports des affluents de différentes qualités.

mardi 29 juin 2010

Bilan des relations entre l’Unesco et la Chine en matière de ressource en eau

Il y a quelques jours, Irina Bokova, directrice générale de l’Unesco et Chen Lei, ministre des ressources en eau chinois, se sont rencontrés afin de monter un bilan des relations entretenues depuis 1980. La coopération se révèle fructueuse et Bokova se réjouit de constater l’implication de Pékin dans le conseil intergouvernemental du Programme Hydrologique International mené par l’Unesco. Dans ce cadre, de nombreux chercheurs et scientifiques chinois ont suivi des formations spécifiques dispensées par l’Unesco et un Institut international de recherche et de formation sur l’érosion et la sédimentation a vu le jour.
De son côté, Chen Lei a réaffirmé sa volonté de continuer et consolider la coopération. Dans cette intention, le gouvernement chinois sera présent à tous les événements proposés par l’Unesco, appréciant les échanges de compétences techniques et de connaissance entre les pays émergeants et l’Unesco.
Lorsqu’il s’agit d’aborder l’avenir, la directrice générale et le ministre chinois énoncent les prochains grands axes de leur collaboration: l’éducation à l’eau et la continuation de la recherche sur l’impact du changement climatique, notamment dans les régions où la pénurie d’eau est problématique, sans compter le grand travail sur le quatrième rapport mondial sur la mise en valeur des ressources en eau.
Source : Unesco

Turquie : l’importance des barrages de la wilaya de Tizi-Ouzou

Dans la région de Tizi-Ouzou, la croissance démographique et la saturation de l’exploitation des nappes souterraines ont rapidement posé la problématique de la diminution de l’accès à l’eau. Les autorités ont donc été obligées de prendre les dispositions nécessaires et c’est ainsi que, pour combler les besoins en eau des ménages, de l’industrie et de l’agriculture, il a été nécessaire de prendre en compte toutes les possibilités de ressource des eaux superficielles, mais aussi de mettre en place de grands travaux.
Actuellement l’approvisionnement en eau de la wilaya se fait à partir de plusieurs sources : 52% provient de barrages, 42% de l’Oued Sebaou, 5% d’autres cours d’eau de surface et 1% du dessalement.
Comme on le constate, afin de pouvoir mobiliser au maximum chaque source, la priorité a été mise sur les barrages. Il y a actuellement 5 barrages dont le plus important, le barrage de Taksebt, fournit plus de 180 hm3 par an. Un nouveau barrage à Tadmaït, dont la construction a été confiée à la société turque Nurol Ozaltin, devrait fournir environ 92 hm3.
De plus, 3 autres projets de barrages sont en cours d’étude à l’heure actuelle à Sid Khelifa (21,5hm3), à Bounachi (30,5 hm3) et à Zaouia (43,6 hm3).
Source : Elmoudjahid

lundi 28 juin 2010

En Chine, le marché de l’eau est juteux

Si l’accès à l’eau dans le monde est une chose essentiel, le traitement et la gestion des eaux usées reste tout autant une priorité. C’est ce qu’a rappelé l’ONU, lors du dernier forum mondial sur l’eau à Istanbul.
Quelques pays n’avaient pas attendu pour se lancer dans de grandes opérations de traitement de l’eau. Ainsi Singapour compte les meilleures entreprises du domaine et fait figure d’exemple. L’Inde s’est engagée à nettoyer le Gange, et la Chine, qui compte bien rester dans la compétition a annoncé il y a peu avoir comme objectif de pouvoir recycler la totalité de ses eaux usées d’ici 2013. Se dévoile ici une volonté de faire de la gestion de l’eau un facteur de croissance.
La Chine, qui rencontre de nombreux problèmes liés à l’eau (pollution, accès…) entend bien se servir de cette ressource comme tremplin économique et cherche à attirer les investisseurs.
En effet, avec une population qui ne cesse de s’accroître, l’accès à l’eau commence à devenir problématique. Le pays fait partie des 13 pays ayant le plus bas niveau d’ « eau par tête ». De plus, comme l’affirmait Wang Shucheng, ministre des ressources en eau en 2009 : « le prix du boom économique chinois se paie avec l’eau ». Plus de 400 grandes villes du pays n’ont pas un accès correct et la situation dans le nord-est devient très difficile. Pékin se trouve donc dans l’obligation de mener des projets d’une envergure et d’un coût pharaoniques, tel le barrage des trois gorges, ce qui ne devrait pas manquer d’attirer de nombreux capitaux…
Source : la chronique agora

L’eau au cœur des préoccupations de Nicolas Sarkozy

Début juin, le président Nicolas Sarkozy a exprimé, lors d’une réunion de préparation au prochain forum mondial de l’eau, son souci de mettre l’eau au centre des préoccupations nationales et internationales.
Parmi les souhaits qu’il a exprimés, le premier est de mettre l'eau au cœur des politiques, de toutes nos politiques pour faire de l’eau une ressource protégée, à partager au sein d'un même pays, comme entre les nations».
Dans le même esprit, il a déclaré, devant des personnalités venus de tous les pays, parmi lesquelles Siyi Hu, ministre chinois des ressources en eau, Veysel Eroglu, ministre turc de l'Environnement ou encore le représentant de l'Autorité palestinienne pour l'eau, Shaddad Attili, sa volonté, « que le Forum mondial de l'Eau de Marseille (qui aura lieu en mars 2012) se donne les moyens de reconnaître et d'organiser un droit universel à l'eau et à l'assainissement ».
En effet, on se souvient que l’insalubrité, la pollution de l’eau ou son accès difficile, voire impossible est responsable de plus de décès que les guerres, la famine ou le sida…
Rappelant que la France est déjà engagée dans l’aide à l’accès et à l’assainissement de l’eau dans les pays en voie de développement (2,5 millions de personnes ont bénéficié de l’aide française en 2008), Nicolas Sarkozy a affirmé : « Lorsque la France présidera le G8 et le G20, en 2011, nous replacerons également la question de l'eau au cœur des discussions ».
Source : 20 minutes

Les consommateurs plébiscitent l'eau du robinet


L’observateur de l’OCDE (l'Organisation de Coopération et de Développement Economiques) fait régulièrement le point sur la situation de l’eau dans le monde et, récemment, vient de publier le résultat d’une enquête menée
dans une dizaine de pays mesurant le degré de satisfaction de la population concernant la qualité et la conservation de l’eau dans leur pays.


Environ 2/3 des personnes interrogées utilisent quotidiennement l’eau du robinet. On découvre que les habitants des Pays-bas, de la Suède et de la Norvège sont extrêmement satisfaits de l’eau qui leur est proposée. La France a un taux de satisfaction moins élevée (avec tout de même un taux de 70% !), pas tant pour un souci sanitaire que pour une question de goût. Il convient donc de se méfier et de prendre en compte la part de subjectivité de ce jugement qui peut être influencé. Les pays où la satisfaction est au plus bas sont la Corée et le Mexique et ce, pour des raisons de salubrité de la ressource.
Afin de remédier à cela, la population demande une amélioration de la qualité de l’eau (en allant jusqu’à accepter une augmentation de 14 euros par ans pour une meilleure qualité), ou se tourne vers l’eau en bouteille, ce qui leur revient beaucoup plus cher. (voir tous les détails de l’enquête sur www.oecd.org/environnement/menages.
En France, le 15ème baromètre TNS Sofres réalisé pour le Centre d’information sur l’eau et publié le 3 juin, révèle que le tiers des français ne s’alimente qu’à l’eau du robinet et que 86% ont confiance dans sa qualité.
D’après cette enquête, on se rend compte que cette confiance réside dans le fait que les français sont convaincus à 80% que « les autorités prennent le maximum de précautions pour que les normes de qualité de l'eau du robinet protègent la santé ».
Source : OCDE et le Parisien

samedi 26 juin 2010

Chine : De l’eau dessalée au robinet

Guo Qigang, responsable de la centrale électrique Beijinang de Tianjin, ville située au Nord de la Chine, annonçait il y a peu que la ville allait bientôt être approvisionnée en eau de mer dessalée pour son usage domestique afin de combattre la pénurie d'eau que connaît la ville.
Etant le meneur du projet, il explique ainsi que la première phase de ce programme, qui est le plus important que le pays n’ait jamais entrepris dans ce domaine du dessalement, est maintenant achevée. La quantité d’eau qui est actuellement dessalée et soumise à de nombreux tests de qualité est estimée à 100 000 tonnes par jour.
La deuxième étape du projet devrait être achevé d'ici décembre de l'année prochaine, ce qui amènerait la production d’eau potable à un volume total de dessalement de 200.000 tonnes par jour, soit un quart de la consommation d'eau de la ville.
Tianjin est l’une des villes les plus touchée par la pénurie d'eau en Chine. Il a lancé plusieurs projets visant à détourner l'eau du fleuve Jaune et du fleuve Luanhe pour approvisionner la ville, mais son quota par habitant se situe à seulement 370 mètres cubes, ce qui est trop bas par rapport au niveau d'avertissement reconnu internationalement de 1.000 mètres cubes.
Lors d’un séminaire, Sang Guowei, un académicien de l'Académie chinoise d'ingénierie a affirmé que le dessalement de l'eau était une mesure efficace pour pallier la pénurie d’eau en Chine. En effet, plus de 400 des 600 villes chinoises manquent d'eau.
Source : englishcri

jeudi 24 juin 2010

Combat d’une tribu du Bostwana pour avoir accès à l’eau


Les ‘hommes des bois’ du Botswana retourne devant la haute cour du Bostwana pour obliger leur gouvernement à leur garantir l'accès à l'eau dans leur région ancestrale. Ce n’est pas la première fois, les représentants de cette tribu, la plus ancienne d'habitants d'Afrique australe, a gagné un procès en 2006 jugeant qu’il était illégal que l'Etat les expulsent hors de leur territoire. Depuis, des centaines ont regagné les villages d'où ils ont dû partir il ya huit ans. Seulement, en ce qui concerne leur accès à l’eau, ils sont obligés d’aller chercher de l’eau dans les trous de forages, et le plus proche est à plus de 480 km en camion avec des chemins difficiles.
Selon Survival International, au moins un homme de la tribu est mort de déshydratation, ce qui a provoqué une vaste campagne caritative britannique sur les droits des peuples minoritaires.
Le même avocat britannique qui a remporté l’affaire en 2006 est de retour au Botswana devant le Tribunal de grande instance dans la ville de Lobatse pour faire reconnaître les droits des ‘hommes des bois’ à l'eau. Le gouvernement du Botswana explique que, dans le passé, il a aidé la tribu à avoir des établissements modernes, finançant leur construction à l'extérieur de la réserve pour permettre un meilleur accès à l'éducation, aux soins et à l'emploi. Survival International ainsi que d'autres instances accusent néanmoins le gouvernement de vider Kalahari a été vidé pour que les touristes auraient une vue imprenable sur la faune. De plus, la réserve, qui est de la taille du Danemark, est devenu, avec le soutien du gouvernement, le lieu privilégié des entreprises du diamant.
L’affaire sera entendue le 9 juin
Source : Telegraph

mercredi 23 juin 2010

Appel à l’économie de l’eau dans les mosquées en Inde

C’est une initiative unique : un organisme musulman a lancé ici une action de sensibilisation pour la conservation de l'eau dans les mosquées.
En effet, des militants sunnites du Conseil de l'Inde attirent depuis deux mois l’attention des Musulmans, les encourageant à économiser l'eau au cours du Wazu, le rituel de purification avant les prières.
Le président du conseil sunnite de l'Inde, Shahabuddin Khan déclare en effet : « Économiser l'eau est le devoir le plus pieux et le Prophète lui-même préconisait de l'utiliser en quantité minimale ».
La sensibilisation de la conservation de l'eau se propage parmi les musulmans notamment grâce à l'organisation de séminaires et des discours dans les mosquées en particulier après la prière du vendredi. « Nous leur disons d'utiliser des pots tout pour la purification, au lieu d'utiliser l'eau courante du robinet pour éviter le gaspillage d'eau », a déclaré Shahabuddin.
«Les gens se rendent compte que, sans faire attention, ils ont adopté de mauvaises pratiques qui vont à l'encontre des enseignements de l'islam qui interdit le recours inutile et le gaspillage des choses ».
Des bacs ont été distribués gratuitement, l'objectif étant d'atteindre 100 mosquées de plus par mois.
Source : Deccanherald

mardi 22 juin 2010

La gouvernance de l’eau au Moyen-Orient et en Afrique du Nord

Le 5e Forum des partenaires internationaux a eu lieu, au début du mois de juin, à Gammarth, ville au nord de Tunis, sur le thème "Gouvernance de l'eau au Moyen-Orient et Afrique du Nord: le partage des avantages, coûts et des responsabilités".
Ce forum de cinq jours est organisé par le ministère de l'Agriculture, des ressources en eau et de la Pêche, en liaison avec l’Agence allemande de coopération technique "GTZ", et le Conseil arabe de l'eau.
Lancé en 2005, le projet de gouvernance de l'eau dans ces régions du Moyen Orient et d’Afrique du Nord (MENA) vise à renforcer la coopération régionale en termes de ressources en eau et à jeter les bases d'une stratégie participative pour permettre la sécurité alimentaire et hydrique.
Il cherche également à mettre en place un réseau de partenaires pour sensibiliser toutes les couches sociales sur les problèmes liés à la question de l'eau.
Le forum offre ainsi l’occasion pour tous les partenaires des différents pays : Égypte, Maroc, Tunisie, Jordanie, Palestine, Syrie et Yémen, d'échanger leurs expertises et de renforcer leur coopération en matière de gouvernance de l'eau.
Inaugurant la rencontre, M. Abdessalem Mansour ministre tunisien de l'Agriculture, des Ressources en Eau et de la Pêche a appelé les pays de la région à établir un guide sur la gouvernance de l'eau et de mettre en place une stratégie visant à garantir l'autosuffisance de l'eau. Il a fait remarquer que, malgré le déficit hydrique qui caractérisent la région, la quantité d'eau consommée en Tunisie est estimée à 480 mètres cubes annuels par habitant, comparativement à une moyenne internationale de 500 mètres cubes.
Les ressources en eau en Tunisie dépend des aléas climatiques, y compris la succession des périodes de sécheresse, des bassins de collecte d'eau, des barrages et de l'exploitation des réserves d'eau souterraines.
Lors de son allocution, Abdessalem Mansour a rappelé les objectifs fixés par le programme présidentiel portant principalement sur l'élaboration d'études prospectives d’ici 2050 et la mobilisation de 95% des ressources en eau d'ici 2016.
Source : Zawya

lundi 21 juin 2010

Fin de l’expédition ‘Terre-océan’ faute de financement


La Boudeuse est un trois-mâts français de 1916 et mesurant 42 mètres. Si ces caractéristiques en fond déjà quelque chose d’impressionnant, la mission qui lui était confiée l’était tout autant. Ce voilier devait en effet, pendant deux années, quadriller l’océan pacifique et l’Amérique du Sud afin de mener à bien des recherches sur l’environnement, le réchauffement climatique, la situation des océans, la biosphère ... Cette expédition scientifique, menée par le capitaine Patrice Franceschi, avait été décidée dans le cadre du Grenelle de l’environnement.
Mais voilà, l’opération ‘Terre-Océan’, qui a débuté en octobre 2009 va se terminer par la force des choses plus tôt que prévu. En effet, le manque de financement oblige l’arrêt des recherches.
Sur internet, Franceschi explique que l’arrêt des recherches s’impose « au vu de l'épuisement définitif de tout financement public ou privé pour la poursuite de la mission ». Il commente en racontant que les fonds avaient déjà tous été utilisés dès décembre, lors de leur arrivée en Amérique du Sud. Le bateau se voit donc contraints de terminer plusieurs études en Guyane et de terminer sa route à Caracas. La conséquence de l’endettement rend indispensable la vente de La Boudeuse qui devrait avoir lieu à Fort de France, en Martinique.
Sur le site de l’expédition, le capitaine estime l’endettement qui résulte de la situation à plus de 400 000 euros. Il montre du doigt le ministère qui aurait promis 500 000 euros qui n’auraient jamais été attribués.
De son côté, Jean-Louis Borloo, ministre du développement durable affirme qu’il a « tenu ses engagements », notamment en mettant à disposition une aide logistique très importante ainsi qu’une mise à disposition de personnel de la Marine Nationale. De plus, continue-t-il dans un communiqué, « aucune demande de subvention de 500.000 euros n'a été déposée auprès des services de l'État ». Notons qu’à la demande du ministère, l’Ademe a fait plusieurs versements de soutiens en 2009 (50 000 euros) et en 2010 (150 000 euros). Jean-Louis Borloo avoue « regretter sincèrement l'arrêt de cette mission scientifique et d'exploration pour laquelle je me suis personnellement engagé ».
Source : Actu-environnement

vendredi 18 juin 2010

Création de la plus grande réserve marine dans l’océan indien

Les îles Chagos appartenant au territoire britannique viennent de recevoir le statut de réserve marine. Cet archipel de plus de 50 îles de l’Océan Indien est grand comme l’hexagone et devient ainsi la réserve la plus étendue du globe. C’est David Miliband, ministre des affaires étrangères britannique qui a rendu publique cette décision qui a été prise après une grande consultation publique.

Ce choix devrait permettre la protection de nombreuses espèces. Le Pew Environment Group travaillait depuis longtemps à faire reconnaître la très grande biodiversité de ce territoire. Les îles Chagos sont en effet le territoire des tortues de mer, dont on sait que la survie est menacée, ainsi que d’innombrables espèces d’oiseaux (on en compterait plus de 175 000).
« Les eaux entourant les îles sont parmi les plus pures du monde et abritent la plus grande structure corallienne du monde, avec 220 espèces de coraux et plus de 1.000 espèces de poissons dans ses fonds marins atteignant les 6.000 mètres. On recense pas moins de 76 espèces sur la liste rouge de l’Union Mondiale pour la Nature vivant dans les eaux de l’archipel des Chagos ».

Dans ce nouveau contexte, l’archipel devrait également devenir le lieu d’observations et de recherches scientifiques sur les sujets brulants actuels tels la montée du niveau de la mer, le changement climatique, l’acidification des océans…

Source : écho-nature

jeudi 17 juin 2010

Les barrages chinois tuent le Mékong


Cette année, la situation du fleuve Mékong est extrêmement problématique. Depuis plus de 50 ans, son niveau n’a jamais été aussi bas.
Beaucoup se retourne vers le gouvernement chinois, leur réclamant des explications. Cependant, le vice-ministre des affaires étrangères, Song Tao, lors du sommet sur la commission sur le fleuve Mékong qui a eu lieu la semaine dernière, a rejeté toutes les accusations dont la Chine a fait l’objet :
« Les statistiques montrent que la récente sécheresse qui a frappé l’ensemble du bassin est attribuable au temps extrêmement sec ; le déclin du niveau des eaux du Mékong n’a rien à voir avec le développement de projets hydroélectriques ».

Le Mékong a toujours été le lieu de conflit entre la Chine et ses pays voisins. Prenant sa source au Tibet, il traverse toute la Chine avant de desservir la Birmanie, le Laos, la Thailande, le Cambodge et enfin le Vietnam.
Il y a une vingtaine d’année, les chinois ont entamé le début d’un grand chantier d’installation de barrages tout au long du fleuve. A l’époque, personne n’a perçu les conséquences que cela allait engendrer. Actuellement, la Chine possède 4 barrages et en projette quatre supplémentaires. Ayant pris conscience de la situation, et inquiets de cette politique d’aménagement du fleuve, les pays en amont de la Chine ont fondé en 1995, la Mekong River Commission qui prône le ‘developpement durable’ autour de ce fleuve qui fait vivre plus de 60 millions de fleuve en dehors du territoire chinois. Pékin, qui a décidé ne n’être que ‘partenaire’ dans cette agence intergouvernementale, est en position de force étant donné qu’il n’existe aucune législation internationale sur l’utilisation des fleuves transfrontaliers. De fait, elle entend bien utiliser cette ressource comme bon lui semble.

Face à la situation actuelle du Mékong, c’est le ‘changement climatique’ qu’elle tient responsable. Même si on constate des
‘conditions naturelles exceptionnelles’ on peut s’interroger sur les incidences des actions chinoises.
Un rapport des Nations Unies et de l’Institut asiatique de technologie rendu public l’année dernière estime que ces constructions « risquent, à terme, de mettre sérieusement en péril le Mékong et ses richesses naturelles ».

On comprend alors l’inquiétude des voisins. Le Bangkok Post déclarait dans son éditorial : « Les barrages chinois tuent le Mékong ».
Pour montrer leur bonne foi, Pékin s’est engagé à donner des informations sur les barrages et en particulier sur la situation du fleuve sur le territoire chinois. La Mekong River Commission s’est félicité de cette décision, la qualifiant de « pas en avant significatif ».

Source : Affaires stratégiques

mercredi 16 juin 2010

« L’eau est bonne, buvez-la ! »


C'est par ces mots que le président de la Communauté urbaine de Strasbourg entamait il y a quelques jours la campagne de promotion de l’eau du robinet.

A cette occasion, a été dévoilée la commercialisation d’une carafe dessinée par un élève des Arts Déco de la ville nommée : Eau de Strasbourg. Cet objet tant design que pratique sera mis en vente vers la fin de l’année aux alentours de 10 euros au profit de la préservation de la qualité de l’eau.

C’est un bon moyen de rappeler aux habitants que, comme le disait Jacques Bigot, boire l’eau du robinet, « non seulement, c’est
écologique, mais en plus, c’est bon pour la santé ». Et le chef du service de l’eau de renchérir: « l’eau naturellement filtrée, ne
subit aucun traitement. »

Source : 20 minutes

mardi 15 juin 2010

La bonne nouvelle de l’Agence de Protection de l’Environnement pour les rivières

Il y a quelques jours aux Etats-Unis, ont été publiées par l’Agence de Protection de l’Environnement, de nouvelles directives drastiques en ce qui concerne la protection de la qualité de l'eau qui pourraient réduire, voire supprimer certaines des techniques d'extraction du charbon très controversées utilisées notamment dans les Appalaches.

En annonçant les lignes directrices de ces mesures, Lisa P. Jackson, administratrice de l’agence, a cité les résultats des recherche sur les effets de l'exploitation minière en montagne, considéré comme un système agressif d'extraction du charbon qui utilise explosifs et machines à arracher de vastes collines afin de mettre à jour les filons de charbon, rejetant les gravats qui en résultent dans les ruisseaux et les vallées.

Elle déclare : l'objectif des nouvelles règles est de prévenir "les dommages importants et irréversibles" pour les bassins versants des Appalaches.

"Il ne s’agit pas de mettre fin à l'extraction du charbon, mais de mettre fin à la pollution résultante de l'extraction du charbon."

Il faudra donc, avant d’entamer des travaux miniers, évaluer le niveau de ruissellement susceptible d'être introduit dans les cours d'eau autour du lieu d’extraction. Les opérations qui se traduiraient par des niveaux plus de cinq fois supérieures à la normale serait considérée comme trop dommageables et le permis ne serait pas délivré.

Parallèlement, l’Agence a publié plusieurs rapports scientifiques qui ont soutenu les nouvelles lignes directrices et elle a, par ailleurs, annoncé un projet de plate-forme d'échange sur l’Internet qui permettra de suivre les permis d'exploitation minière à l'étude.

Les groupes écologistes ont salué ces directives comme une étape importante pour que la recherche s’intéresse à la politique environnementale.


"Je pense que c'est un bon jour pour la population des Appalaches", a déclaré Jon Devine, avocat principal de la Natural Resources Defense Council.

Les représentants de l'industrie minière, ne sont cependant pas du même avis, estimant que cela pourrait menacer les emplois dans la région.

Bruce Watzman, vice-président des affaires réglementaires à pour l’Association minière nationale déclare : "Les communautés de mineurs de charbon sont profondément préoccupés par l'impact de la politique annoncée aujourd'hui par l’Agence à cause des permis d'exploitation, pour l'emploi et l'activité économique dans tous les Appalaches,".

"Ces mesures ont été annoncées sans la transparence requise et sans opportunités pour les commentaires du public qui devraient être accordées pour des décisions de cette ampleur", a-t-il ajouté.

Source : NYTimes

lundi 14 juin 2010

Menace de coupure d’eau pour les palestiniens

La semaine dernière, s’exprimant à la radio, Uzi Landau, ministre israélien des Infrastructure, a menacé une coupure d’eau aux palestiniens de Cisjordanie s’ils continuent à jeter leurs eaux usées dans les cours d’eau. Il déclarait en effet : »Si les Palestiniens continuent à déverser leurs eaux usées et à polluer les rivières et la nappe aquifère, Israël cessera de leur fournir de l’eau ».

Landau, issu du parti ultra-nationaliste d’Avigdor Lieberman continue en demandant aux palestiniens de « prendre leurs responsabilités et se raccorder à des stations d’épuration. Faute de quoi, nous leur fournirons de l’eau à boire, mais pas pour des usages industriels ou agricoles ».

Israël estime à 73% le rejet des eaux usées non traitée par les Palestiniens alors que les eaux provenant des colonies juives de
Cisjordanie seraient traitées à 70%.

La réponse de l’Autorité palestinienne ne s’est pas fait attendre par la voix de Shaddad Al-Attili, responsable du dossier : « Nous rejetons complètement ces accusations. Ce sont les Israéliens qui nous empêchent de construire des usines de traitement des eaux usées ».

Mais ce qui est en jeu ici, c’est surtout le refus, pour raison politique des Palestiniens de se raccorder aux structures de
traitement israéliennes.

En Octobre dernier, une action similaire avait été décidée par Israël qui avait quasiment coupé l’eau dans les territoires palestiniens sauf, pour les colonies juives qui jouissent pleinement de l’accès à l’eau. Cette situation a été fermement condamnée par Amnesty International

Source : Le Matin

samedi 12 juin 2010

8 millions d’euros pour aider la Tunisie dans le dessalement

Le 18 mars dernier, la Tunisie et le Japon on signé un accord qui s’inscrit dans le cadre de la coopération financière des programmes pour l’environnement et le changement climatique.

Il s’agit d’une aide de 1 milliard de yens (environ 8 millions d’euros) qui servira à financer le grand projet de dessalement des eaux de Ben Guerdane.

Cette opération de grande envergure permettra outre de garantir les apports en eau pour les dizaines d’années à venir, d’améliorer la qualité et l’accès à l’eau potable de plus de 60 000 personnes.

Source : Webmanager

vendredi 11 juin 2010

Les élevages industriels aux Etats-Unis à l’origine d’une pollution chronique des eaux…

Aux Etats-Unis, suite à une plainte du Conseil de défense des ressources naturelles et de l’Agence de protection de l’eau, l’Agence de Protection de l’Environnement (APE) a lancé, lors d’une réunion sur la pollution de l’eau, un projet visant à identifier et enquêter sur les milliers d’élevages industriels qui ont évité la règlementation gouvernementale en matière de pollution générés par les déchets animaux.
Il y a plus de 30 ans, le Congrès a clairement montré du doigt les fermes industrielles comme sources de pollution de l'eau et a mis en place un programme de ‘propreté’ en vertu de Loi sur l'eau. Mais malgré cela, des installations massives ont réussi à échapper à la réglementation gouvernementale en affirmant - sans vérification du gouvernement - ne pas déverser de déchets dans les cours d'eau protégés.
«Des milliers de fermes industrielles menacent l'eau avec des déchets animaux, contenant bactéries, virus et parasites qui peuvent rendre les gens malades», a déclaré l’avocat principal du Conseil de défense des ressources naturelles, Jon Devine. Beaucoup de ces installations massives sont passées inaperçues et l'APE ne sait même pas où elles se situent. Notre action en justice et le projet mis en place demande l’arrêt des pratiques d'autosurveillance et veut obliger l'APE à collecter les informations nécessaires pour sanctionner les pollueurs et engager des actions de nettoyage des cours d'eau afin de protéger la santé publique. ».
Les fermes industrielles produisent des quantités massives de fumier et autres déchets qui polluent les cours d'eau avec des contaminants dangereux qui s'écoulent dans les cours d'eau, tuant les poissons et contaminant l'eau potable.
Hannah Connor, procureur de l’Agence pour la protection de l’eau déclare : « Le bilan est clair: les grandes exploitations rejettent continuellement des polluants dans le milieu environnant. Il est également clair que si nous voulons continuer à boire, manger du poisson et profiter d'une eau qui n'est pas contaminée, ces rejets doivent cesser. »

Source : Sustainablebusiness

jeudi 10 juin 2010

Tenerife devant la cour européenne de justice pour la pollution de son eau

L'Union européenne veut forcer Tenerife à faire quelque chose contre la pollution de l'eau dans l’Île. Elle va ainsi officiellement demander au gouvernement de l’île de se mettre au plus vite en conformité avec les directives et les objectifs européens, sous peine d’avoir de lourdes sanctions.
Bruxelles met en garde contre la gestion des eaux usées, particulièrement dans le Val Guerra, La Orotava et Guimar.
La Commission européenne a entamé une action contre l'Espagne devant la Cour de l'Union européenne concernant le traitement des eaux usées sur 38 côtes espagnoles, dont quatre zones côtières situées dans les provinces de Santa Cruz de Tenerife: Valle Guerra, Valle de Güímar et Valle de La Orotava et Los Llanos Tenerife de La Palma.
Les eaux usées non traitées sont une menace pour la santé publique. En effet, il a été détecté dans l’eau des éléments nocifs tels l'azote et le phosphore qui favorisent la croissance excessive des algues dans les eaux intérieures et l’environnement marin. Depuis plusieurs années, l'Espagne a déjà reçu plusieurs lettres d'avertissement la rappelant à l’ordre et lui demandant instamment de respecter la règlementation de l'Union Européenne.
L'affaire va maintenant être portée devant la Cour Européenne de Justice.

Source : Comprendes

mercredi 9 juin 2010

Canada : de l’eau potable pour les ‘Premières nations’

Depuis plusieurs années, le gouvernement canadien travaille avec les amérindiens afin de trouver des solutions pour améliorer l’accès à l’eau dans les réserves. Dernièrement, des discussions ont eut lieu entre les chefs régionaux des ‘premières nations’, des organismes de défenses des indiens et le Canada sur l’eau potable et son traitement.
Il y a quelques jours, la ministre de la santé, Leonoa Aglukkaq et Chuck Strahl, ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien et interlocuteur fédéral auprès des Métis et des Indiens non inscrits ont présenté une nouvelle loi au parlement, loi qui devrait garantir l’accès à une eau propre pour les indiens.
Strahl explique que grâce à cette loi, « les ‘Premières nations’ devraient pouvoir compter sur un accès à de l'eau potable propre et salubre, comme tous les autres Canadiens. Le dépôt de ce projet ainsi que la prolongation du Plan d'action pour l'approvisionnement en eau potable et le traitement des eaux usées des ‘Premières nations’ permettront au gouvernement du Canada de donner suite concrètement à son engagement visant à améliorer la qualité de l'eau dans les réserves. »
De son côté, Madame Aglukkag se félicite également de ce projet : « Je me réjouis que ce projet de loi aille de l'avant et que les investissements se maintiennent dans le cadre du Plan d'action pour l'approvisionnement en eau potable et le traitement des eaux usées des ‘Premières nations’ ».
Le Canada va en effet investir 330 millions de dollars répartis sur deux ans pour améliorer la qualité de l’eau acheminée vers les réserves, en prévoyant la construction d’aqueducs, de systèmes de traitement des eaux usées, d’égouts …
Cette loi s’inscrit dans la continuité de l’action du gouvernement canadien en matière d’amélioration de la qualité de l’eau dans son pays.
Pour consulter le communiqué : http://www.ainc-inac.gc.ca

mardi 8 juin 2010

La Tunisie appelle les pays de la région à une meilleure gouvernance de l’eau

Cette semaine, à l’occasion de la 5ème édition du Forum international des partenaires sur la gouvernance de l’eau, organisée à Gammarth (banlieue nord de Tunis), Andessalem Mansour, ministre tunisien de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, a appelé à mettre en place une stratégie propre à garantir l'autosuffisance en eau pour la région du Moyen-Orient et du Nord de l'Afrique (MENA). Il a aussi appelé les pays de la région à élaborer un guide sur la gouvernance de l'eau.
Le ministre tunisien a fait savoir que l'objectif principal consiste à faire face au déficit hydrique dans la région, à gérer de manière durable les ressources disponibles, et à réaliser les objectifs de développement durable dans la région MENA.
Dans cette perspective, il y a lieu de mettre en œuvre un système d'information cohérent devant regrouper l'ensemble des données relatives au secteur de l'eau dans la région, de développer la recherche scientifique dans ce domaine, de favoriser le transfert des TIC, de lutter contre les changements climatiques et d'améliorer la compétitivité de tous les secteurs liés à l'eau.
Les travaux de la 5e édition du forum international des partenaires ont démarré sur le thème "la gouvernance de l'eau dans la région du Moyen-Orient et du Nord de l'Afrique (MENA): partage des bénéfices, des coûts et des responsabilités".
Lancé en 2005, ce projet de gouvernance de l'eau dans la région MENA a pour objectif de renforcer la coopération régionale en matière de gestion des ressources en eau et de jeter les bases d'une stratégie participative devant aider à la réalisation de la sécurité alimentaire et hydrique.
Le forum constitue une occasion pour l'ensemble des partenaires de ce projet (Egypte, Maroc, Tunisie, Jordanie, Palestine, Syrie et Yémen) d'échanger les expertises et de renforcer la coopération en matière de gouvernance de l'eau dans la région.

lundi 7 juin 2010

Londres inaugure sa première usine de dessalement

La première usine de dessalement d'eau du Royaume-Uni, destinée à garantir l'approvisionnement en eau de Londres en cas de sécheresse, a été inaugurée en présence du prince Philip, époux de la reine Elizabeth d'Angleterre.
L'usine, située à Beckton, un quartier dans l'est de l'agglomération londonienne, pourra produire jusqu'à 150 millions de litres d'eau potable par jour, à partir d'eau saumâtre puisée juste à côté dans la Tamise.
Cette production permettra de couvrir les besoins d'un million de personnes ou de 400.000 foyers, selon le groupe de distribution et de traitement d'eau qui dessert Londres.
Cependant, cette infrastructure ne sera utilisée à pleine capacité qu'en cas de sécheresse et permettra de garantir la capitale britannique contre toute rupture de l'approvisionnement en eau.
Cette usine a été installée afin de pouvoir faire face à toutes éventualités alors que la consommation des foyers londoniens ne cesse d’augmenter et que la pluviométrie ne permet pas de compenser. D’après certains spécialistes Londres recevrait d’ailleurs moins d'eau que des villes comme Rome ou Dallas, et même deux fois moins que Sydney.

jeudi 3 juin 2010

Pour nombre d'Egyptiens, vue sur le Nil mais pas d'eau dans les robinets


Quand chaque matin Tahani Rabiha tourne le robinet, cette Egyptienne de 18 ans enceinte de six mois prie pour qu'il y ait de l'eau. Le plus souvent, rien ne coule.
"Ces derniers jours il n'y a pas eu d'eau du tout", déplore cette habitante de Kirdassa, un village à la périphérie du Caire, à 10 km à peine des rives du Nil.
"Je me lève généralement vers 5 heures du matin, parce qu'à partir de 7 heures il n'y a plus aucune chance d'avoir de l'eau", raconte-t-elle.
Son docteur lui a formellement déconseillé de faire des efforts, alors pas question d'aller au fleuve chercher de l'eau. De toutes façons elle ne serait pas potable.
"Alors je stocke l'eau comme je peux et la rationne", raconte-t-elle.
Pour d'innombrables Egyptiens comme Tahani, vivre dans la vallée d'un des plus importants fleuves du monde ne signifie pas que l'eau coule à flot à la maison, au contraire.
"Cela fait quatre jours que nous n'avons pas d'eau. On peut s'y faire, mais ce n'est pas une vie. Nous payons nos factures, mais où est l'eau?", se lamente elle aussi Mona, une de ses voisines.
Dans la région de Daqahliya, dans le Delta du Nil, "grenier" de l'Egypte depuis l'antiquité, des paysans ont manifesté récemment pour dénoncer le manque d'eau potable et l'impossibilité d'arroser leurs cultures.
La bataille engagée par plusieurs pays de l'amont du fleuve -Kenya, Tanzanie, Ethiopie, Rwanda, Ethiopie- pour revoir à leur avantage un traité de 1929 sur l'utilisation du Nil accordant la part du Lion à l'Egypte a ravivé les craintes des Egyptiens.
Mais cette crise diplomatique qui fait les gros titres de la presse égyptienne a peu de rapport avec les difficultés quotidiennes qui touchent déjà d'une grande partie de la population, soulignent des spécialistes.
Priorité donnée à l'irrigation, réchauffement climatique qui augmente l'évaporation, canalisations défectueuses, gaspillages ont depuis longtemps une lourde responsabilité.
La forte croissance démographique -la population de 80 millions de personnes augmente d'environ 1,5 million chaque année- aggrave le problème dans ce pays qui tire du Nil 90% de ses besoins en eau.
Pour Hosni Khordagui, du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) au Caire, le nombre d'Egyptiens vivant en dessous du "seuil de pauvreté en eau" risque d'augmenter de manière exponentielle.
"Le problème, c'est que 85% de l'eau tirée du Nil va à l'irrigation, et qu'il est difficile de changer cela parce que l'agriculture est une source de revenus importante", souligne-t-il.
Il y soixante ans, le Nil fournissait une moyenne de 2.600 mètres cubes d'eau par an et par habitant. En 2025, ce chiffre pourrait descendre à 500 m3, souligne-t-il.
Pour Habib Ayeh, géographe et chercheur à l'université américaine du Caire (AUC), le Nil est "largement suffisant" pour les besoins de la population égyptienne actuelle, et les difficultés n'ont rien à voir avec les revendications des pays africains de l'amont.
"Le problème principal réside dans la distribution de l'eau, dans son usage, et dans l'égalité de l'accès à une eau saine", déclare-t-il, en estimant qu'un Egyptien sur quatre n'a aujourd'hui pas accès à l'eau potable.
Plus on s'éloigne des rives du Nil et moins on a de chances d'avoir de l'eau propre à la consommation, parce que l'essentiel est utilisé, notamment pour l'agriculture, avant d'arriver au robinet final.
"On pourrait résumer le problème ainsi", estime-t-il: "le gens n'ont pas d'eau à boire en Egypte, et dans le même temps le pays exporte des fraises en décembre".
Source :AFP

mercredi 2 juin 2010

L’eau, la grande oubliée

Suite à la conférence de Copenhague sur le climat l’année dernière, les chercheurs et les défenseurs de l'eau ont tenu une réunion spéciale. En effet, les problèmes d'eau ont été absents du projet de texte de négociation, ce qu’ils considèrent comme une erreur majeure, compte tenu de la quantité d'énergie qui est utilisée pour collecter, traiter, distribuer et utiliser cette ressource.
Aucune étude n’a été menée pour calculer exactement la quantité d’énergie consommée pour l’eau, mais un rapport de 2005 publié par la politique énergétique de l'état de Californie a montré que la consommation annuelle d'énergie liées à l'eau dans l'État représentaient 19 % de la consommation d'électricité, 32 % la consommation de gaz naturel, et 333 millions de litres de carburant. River Network, une organisation américaine qui prône la conservation de l'eau, a extrapolé ces données à l'échelle nationale et il en ressort que les Etats-Unis consacreraient 13 % de leur consommation d'électricité pour l'eau !
Sattenspiel Bevan Griffiths, coordinateur de projet avec le réseau, s’appuie sur cette estimation : «la réduction de la consommation d'eau permet non seulement une réduction énergétique et donc des émissions de gaz à effet de serre, mais c'est aussi un moyen clé pour s'adapter aux changements climatiques parce que la plupart des effets de ce réchauffement se manifestera à travers nos ressources en eau ».

Source : NYTimes

mardi 1 juin 2010

La gomme de cactus pour traiter l’eau

Selon une nouvelle étude menée aux Etats-Unis, le cactus épineux que vous pouvez avoir dans votre jardin pourrait être utilisé comme purificateur d'eau.
Nous devons cette découverte au chercheur Norma Alcantar qui a repris une vieille technique utilisée au 19ème siècle par les mexicains pour purifier l’eau, en travaillant sur les figuiers de Barbarie, Opuntia ficus-indica.
Le travail a consisté à extraire la gomme dont le cactus se sert pour stocker l’eau, puis de la mettre en contact avec une eau contenant une concentration élevée de sédiments et de bactéries. La gomme agit comme un floculant en regroupant toutes les particules qui se déposent au fond de l’eau.
Alcantar révèle ainsi que 98% de l’eau est purifiée par ce procédé. De plus, l’eau purifiée avec le cactus se trouve enrichie en potassium, magnésium, calcium, fer et vitamines A et C ! L'étude a été publiée dans le magazine Environmental Science and Technology.
Cette solution abordable pourrait largement intéresser les populations qui se retrouvent confrontées à une pollution de l’eau.
Source : Dnaindia
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