jeudi 15 juillet 2010

Situation catastrophique de l’eau dans les pays arabes

En l'absence de l'Égypte et du Soudan, les pays africains du bassin du Nil se sont réunis, afin de se mettre d'accord sur un plan de partage des eaux du Nil.
Les pays qui se sont rencontrés en Ouganda, ont décidé de créer une nouvelle autorité commune pour la gestion du Nil, basée sur de nouvelles lignes directrices. Cette situation n’est pas une surprise et la même problématique se retrouve dans les pays arabes environnants.
L'Irak et la Syrie sont soumis à une pénurie très importante en raison de fortes réductions dans le flux en provenance de Turquie, d’où le Tigre et l'Euphrate sont originaires. En Jordanie et dans les Territoires palestiniens occupés, la situation de l’accès à l'eau a atteint des niveaux dangereux, après qu'Israël a renforcé son emprise sur les eaux du Jourdain et gagné une grande partie des ressources en eaux souterraines.

Il n’était pas nécessaire d’attendre ces accords de l'Ouganda, ou la prise de conscience des impacts du changement climatique pour constater que les Arabes sont déjà au cœur de la catastrophe de l'eau.

Les rapports sur l’eau les plus récentes indiquent que dans la liste des 19 pays les plus pauvres en l'eau, il ya 13 pays arabes : Koweït, Emirats arabes unis, le Qatar et la Palestine (moins de 100 m3 d’eau par habitants), la Libye, l'Arabie saoudite, le Bahreïn et la Jordanie (moins de 200 m3 d’eau par habitants), le Yémen, Djibouti, Oman, l'Algérie et la Tunisie (moins de 500 m3 d’eau par habitants). L'Egypte, le Liban et la Syrie sont à la limite de la pénurie d'eau avec moins de 1000 m3 d’eau par habitants.
Les deux seuls pays arabes qui continuent de passer la ligne de stress hydrique sont l'Irak et le Soudan.

Les pays arabes ne peuvent pas se permettre de perdre une seule goutte d'eau. Il faut que les gouvernements mettent en œuvre immédiatement des politiques durables de gestion de l'eau, des mesures d'économie d'eau, le passage de l'irrigation par inondation au goutte à goutte, le développement des cultures résistant à la salinité et exigeant moins d'eau, le recyclage et réutilisation des eaux usées, le développement des technologies abordables pour le dessalement de l'eau de mer…

Source : DPNews

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